Nos organisations syndicales, FSU, CGT Educ’Action et FNEC FP-FO condamnent fermement la répression syndicale dont est victime Kaï Terada, déplacé, dans le prétendu intérêt du service, sans aucun motif véritable. A présent, nous constatons chaque jour la dégradation de la situation au lycée Joliot Curie et l’absence de réponse satisfaisante de la part du Rectorat.
Depuis une semaine et après une rentrée particulièrement difficile, des tensions importantes ont lieu devant le lycée Joliot Curie. Celles-ci sont la conséquence de la réponse policière à une mobilisation lycéenne. En effet, les élèves se sont rassemblés pacifiquement lundi 10 octobre. Ils ont organisé également une mobilisation mardi 11. Leurs revendications étaient les suivantes :
- L’arrêt immédiat des « dérives autoritaires de la direction »
- le rétablissement de l’aide aux devoirs.
- le retour de Kaï Terada.
Les forces de police ont répondu à cette mobilisation par un usage immodéré de la force, en ayant notamment recours à des gaz lacrymogènes. Cela a entraîné l’arrestation de 10 lycéens. Alors que la situation se calmait, les forces de l’ordre ont procédé à l’arrestation de 4 lycéens supplémentaires.
De nouveaux affrontements ont eu lieu lundi 17 octobre avec la venue d’éléments extérieurs. La situation est désormais extrêmement tendue et risque de dégénérer encore, entrainant un fort sentiment d’insécurité pour les élèves et pour les personnels.
Nous sommes très loin du climat apaisé prétendument recherché pour expliquer le déplacement de Kaï Terada.
Nos organisations syndicales ont largement alerté sur la dégradation très préoccupante de la situation avec des courriers, des appels en direction du cabinet de la rectrice. Si des heures ont été débloquées, encore que de manière insuffisante, la réponse de notre administration n’est pas au niveau des enjeux. On peut craindre encore une dégradation de la situation si la seule stratégie est celle de la confrontation entre les lycéen.ne.s et les forces de l’ordre. Les élèves et les personnels sont très inquiets.
Nos organisations syndicales ont des solutions à proposer au Rectorat et face à la dégradation de la situation demandent à être reçues très rapidement, avec des représentants de Sud Education.
Nos organisations syndicales exigent une réaction d’urgence du Rectorat de Versailles, à la hauteur de la gravité de la situation. Des solutions concrètes doivent être apportées pour rétablir un climat serein pour les élèves et les personnels. Nous demandons toujours la réintégration de Kai Terada au lycée Joliot Curie. Nous exigeons que cesse la répression contre les lycéens et qu’il soit répondu à leurs revendications, notamment en allouant les moyens nécessaires pour répondre aux besoins des élèves et réduire la charge de travail des personnels.
Dans l’attente de réponses à la hauteur, nos organisations syndicales, FSU, CGT Educ’Action et FNEC FP-FO ont décidé de ne pas siéger pour le CTA convoqué ce jour.